Contexte:

ONU Femmes, l’entité des nations unies pour l’égalité et l’autonomisation des femmes travaille en collaboration avec les gouvernements, les organismes des Nations Unies, les organisations de la société civile et d’autres institutions pour trouver des solutions face aux violences à l’égard des femmes et des filles.

Au Sénégal, malgré les efforts consentis par le gouvernement, la violence à l’égard des femmes et des filles a des taux de prévalence élevés. Selon la dernière étude publiée par l’agence nationale de la statistique et de la démographie, le Sénégal engendre un taux de 31.9% de violence. Concernant les mutilations génitales féminines, la proportion est de 20,1% pour les femmes âgées entre 15 et 49 ans et 12,9% pour celles âgées de moins de 15 ans.  Le taux de mariage précoce est de 12% pour les filles âgées de moins de 15 ans. 

Le pays continue de faire face à des défis majeurs liés aux inégalités de genre et aux violences basées sur le genre (VBG), compromettant la pleine participation des femmes et des filles au développement du pays. D’après l’Enquête nationale sur les VBG de 2024, menée par l’ANSD en collaboration avec ONU Femmes, l’UNFPA et le PNUD, les taux de violence restent élevés dans les 7 régions, allant de 17,7 % à 38 %. La région de Dakar présente le taux le plus élevé (38 %), dans un contexte d’urbanisation rapide, de promiscuité, de dégradation environnementale (avancée de la mer, rareté des ressources) et d’enclavement économique des femmes, particulièrement dans les zones périurbaines. À Ziguinchor (17,7 %), les conséquences du conflit casamançais perdurent, affectant l’accès des femmes aux soins, à l’éducation et aux opportunités économiques. Les régions de Tambacounda (27,5 %), Sédhiou (29 %), Kolda (23,5 %), Kédougou (21,4 %) et Matam (28,6 %) partagent quelques caractéristiques: fortes inégalités sociales, isolement géographique, impacts du changement climatique, la persistance des MGF, la porosité des zones frontalières, la normalisation et non dénonciation des violences  , la rareté des ressources naturelles et prédominance de l’économie informelle avec les faibles revenus tirés des activités économiques traditionnelles, sans oublier l’exposition à l’exploitation sexuelle des femmes dans les sites d’orpaillage à Kédougou... Dans l’ensemble de ces zones, les femmes rencontrent des obstacles structurels qui limitent leur accès aux services sociaux de base et freinent leur autonomisation économique. Ces réalités exigent une approche contextualisée et intégrée pour lutter efficacement contre les VBG, promouvoir l’égalité de genre et renforcer la résilience des femmes.

Le projet d’appui à l’élimination des violences : une perspective d’autonomisation, financé par Affaires Mondiales Canada et piloté par ONU Femmes vise à contribuer à la réduction des violences basées sur le genre et des inégalités de genre dans les régions où elles sont les plus prévalentes mais aussi de renforcer les droits des femmes et des filles pour favoriser leur pleine participation au développement.

Ce projet va intervenir dans 7 régions (Dakar, Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou, et Ziguinchor) pour une durée de 7 ans.

Dans le cadre de la mise en œuvre, des stratégies opérationnelles seront identifiées afin de renforcer le cadre juridique, l’offre de services sur le plan quantitatif et qualitatif, aussi renforcer la prévention à travers un changement de comportement des populations cibles par la mise en place d’activités d’Information, Education et Communication (IEC) et de Communication pour le Changement de Comportement (CCC). 

Une étude socio-anthropologique approfondie à travers une démarche participative est donc nécessaire pour compléter les informations quantitatives. 

L’étude permettra d’identifier les déterminants socio-économiques et culturelles des communautés.

Les présents termes de référence concernent l’étude  socio-anthropologique sur les déterminants qui influencent la Violence à l’égard des femmes et des filles  Celle-ci aura un triple objectif (i)  favoriser une meilleure compréhension des normes sociales dans les zones d’intervention du projet  ;  (ii) servir de levier de plaidoyer stratégique afin de sensibiliser les décideurs et les partenaires sur les défis liés à la protection, auxquels sont confrontées les femmes et les filles dans les 7 régions d’interventions à savoir : Matam, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor et Dakar. (iii) orienter les politiques publiques vers des actions concrètes et adaptées, favorisant ainsi leur protection et sécurité, leur autonomisation et l’amélioration de leurs conditions de vie.

Pour cela, ONU Femmes recrute 7 consultant-e-s pour une durée de 4 mois afin de mener, chacun, une étude socio-anthropologue des violences faites aux femmes et pratiques néfastes dans une des 7 régions d’intervention selon son profil.

Sous la responsabilité de la chargée du programme d’éradication des violences faites aux femmes et aux filles, et en étroite collaboration avec l’équipe du Bureau Sénégal la/le consultant.e sera responsable de mener une étude socio-anthropologique des violences faites aux femmes et aux filles dans une des 7 régions d’interventions à savoir: Matam, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor et Dakar.

Principales Fonctions et responsabilités

Évaluer la dimension socio-anthropologiques des violences faites aux femmes et aux filles, y compris les pratiques néfastes ; Identifier les facteurs clés, barrières socio-cultuelles et anthropologiques et analyser ces déterminants socio-culturels et ces dynamiques communautaires   Identifier les représentations et les pratiques ainsi que les facteurs qui influencent le recours à la médecine traditionnelle   Identifier les approches et mécanismes que la communauté voudrait que le projet mette en place pour prévenir les VBG  Analyser les déterminants de la vulnérabilité des femmes et des filles, en identifiant les facteurs socio-culturels, économiques et environnementaux qui limitent leur autonomisation. Examiner l’état des services de prise en charge (sanitaire, sécuritaire, juridique, psychosociale), leur accessibilité et leur impact dans la lutte contre les violences basées sur le genre ; Étudier la cartographie des acteurs, les cadres de coordination et les projets en cours dans le cadre de la lutte contre les violences des femmes.

Livrables

Rapport méthodologique détaillant la conception de l’étude et les outils de collecte de données. Rapport préliminaire présentant les résultats de l’étude. Rapport final intégrant des recommandations et observations des parties prenantes à l’étude Cartographie  des services, des intervenants, des cadres de coordination et les projets VBG en cours ; Note de synthèse destinée aux utilisateurs des résultats de l’étude  Délivrable Expected completion time (due day)  Payment Schedule (optional) Rapport méthodologique détaillant la conception de l’étude et les outils de collecte de données. 15 Juillet Rapport préliminaire présentant les résultats de l’étude. 31 Août   Rapport final intégrant des recommandations et observations des parties prenantes à l’étude 30 September Cartographie des services, des intervenants, des cadres de coordination et les projets VBG en cours ; 30 septembre   Note de synthèse et atelier de restitution au niveau local destinée aux utilisateurs des résultats de l’étude  Entre le 15 et le 31 octobre   

Lieu de travail et déplacements officiels du consultant:

Chaque consultant sera basé au niveau de sa zone d’intervention avec des déplacements vers les zones rurales.

Compétences:

Valeurs fondamentales :

Respect de la diversité Intégrité Professionnalisme

Compétences clés :

Sensibilisation et sensibilité aux questions de genre Responsabilité Résolution créative de problèmes Communication efficace Inclusive Collaboration Engagement des parties prenantes Donner l'exemple Veuillez consulter ce lien pour plus d'informations sur les valeurs et compétences fondamentales d'ONU Femmes:

https://www.unwomen.org/en/about-us/employment/application-process#_Values

Compétences fonctionnelles:

Savoir mener ou diriger des monographies, études sociologiques et anthropologiques dans les régions du Sénégal.  Capacité à collecter exploiter traiter et analyser les données qualitatives et quantitatives de recherche en sciences sociales ;  Créer, éditer et présenter des informations dans des formats clairs et présentables, en utilisant les fonctionnalités informatiques appropriées.  Créativité et sens artistique.  Compréhension des principes de la méthodologie de recherche en sciences sociales, prenant en compte la sensibilité culturelle et religieuse des communautés ;  Capacité à travailler avec des acteurs variés, (communautaires, décideurs, professionnels, jeunes, femmes, personnes victimes de violences ou en situation d’handicap etc.).

Qualifications requises:

Education et Certification:
Master en sociologie ou anthropologie culturelle, ou dans un domaine connexe requis.  Une formation en projet de développement, combiné à deux années supplémentaires d'expérience qualifiante peut être accepté à la place du diplôme universitaire supérieur.

Expérience:

Au moins (5) ans d'expérience professionnelle pertinente dans les domaines de la recherche en sciences sociales, particulièrement en sociologie ou anthropologie.  Connaissance actualisée et approfondie de la société sénégalaise, systèmes de croyances, organisation sociale, structuration familiale etc
 

Langues :

Maitrise du français et les langues locales : Dakar: Français et Wolof Kédougou : pulaar, Malinké Matam : Pulaar Ziguinchor : Diola, Mandingue Sédhiou et Kolda : Mandingue, Pulaar Tambacounda: sarakhole, Pulaar

Statements :

In July 2010, the United Nations General Assembly created UN Women, the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women. The creation of UN Women came about as part of the UN reform agenda, bringing together resources and mandates for greater impact. It merges and builds on the important work of four previously distinct parts of the UN system (DAW, OSAGI, INSTRAW and UNIFEM), which focused exclusively on gender equality and women's empowerment.

Diversity and inclusion:

At UN Women, we are committed to creating a diverse and inclusive environment of mutual respect. UN Women recruits, employs, trains, compensates, and promotes regardless of race, religion, color, sex, gender identity, sexual orientation, age, ability, national origin, or any other basis covered by appropriate law. All employment is decided on the basis of qualifications, competence, integrity and organizational need.

If you need any reasonable accommodation to support your participation in the recruitment and selection process, please include this information in your application.

UN Women has a zero-tolerance policy on conduct that is incompatible with the aims and objectives of the United Nations and UN Women, including sexual exploitation and abuse, sexual harassment, abuse of authority and discrimination. All selected candidates will be expected to adhere to UN Women’s policies and procedures and the standards of conduct expected of UN Women personnel and will therefore undergo rigorous reference and background checks. (Background checks will include the verification of academic credential(s) and employment history. Selected candidates may be required to provide additional information to conduct a background check.)

Note: Applicants must ensure that all sections of the application form, including the sections on education and employment history, are completed. If all sections are not completed the application may be disqualified from the recruitment and selection process.

 

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