1. Contexte :
Dans un contexte régional marqué par des dynamiques migratoires complexes, la République de Djibouti a fait de la migration un levier stratégique pour son développement national. Afin de mieux encadrer ce phénomène et de valoriser le rôle de sa diaspora, le pays s’est doté de deux instruments clés : la Stratégie Nationale pour les Migrations[1] (SNM) 2021–2025 et la Stratégie Nationale d’Engagement de la Diaspora (SNED) 2021–2025.
La SNM 2021–2025, élaborée avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) à Djibouti et financé par l’Union européenne dans le cadre du projet « Solutions pérennes pour les populations hôtes, les réfugiés et les migrants les plus vulnérables », pose les bases d’une gouvernance migratoire intégrée, axée sur la protection des droits des migrants et la cohérence intersectorielle. Elle reconnaît la diaspora comme un partenaire essentiel pour le developpement, tant pour le transfert de compétences que pour la stimulation des investissements et de l’innovation.
S’inscrivant dans cette dynamique, la SNED 2021–2025 vise à renforcer les liens entre l’État djiboutien et ses ressortissants à l’étranger, en reconnaissant leur participation aux efforts de développement économique, social et humain. Elle met en avant des domaines prioritaires tels que l’entrepreneuriat, la formation, l’emploi, l’innovation, la santé et l’éducation, avec un accent particulier sur l’implication des jeunes et des femmes de la diaspora.
Se basant sur cette SNED, le gouvernement djiboutien à travers le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale multiplie les initiatives de mobilisation de la diaspora et de rapprochement de la diaspora à leur pays d’origine. En 2025, avec le financement de Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume Uni, l’OIM Djibouti a appuyé l’élaboration d’un guide consulaire qui décrit les differents services auxquels les Djiboutiens de la diaspora pourraient accéder à travers les différentes ambassades de Djibouti à l’étranger.
Le MAECI de la République de Djibouti prévoit également une visite d’échange au Maroc pour bénéficier de l’expérience marocaine sur la gestion de la diaspora, les structures mis en place qui compris le mécanisme de coordination entre les différentes structures impliquées sur la question de diaspora.
Le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale prévoit également de mettre en place une plate qui sera dédiée à la diaspora afin que chaque djiboutien de la diaspora puisse s’inscrire selon son profil.
Dans son effort de mobilisation de sa diaspora et la coordination entre les differents entités impliquées sur cette question, le gouvernement djiboutien à travers la direction des Affaires Juridiques du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale cherche à mettre en place un cadre de concertation structurée, dynamique qui va fédérer toutes les structures impliquées sur cette question.
Ce cadre vise à faciliter la coordination être les entités publiques et privées engagées sur la question de la diaspora et impulser l’engagement actif des décideurs politiques, des bailleurs de fonds, des institutions publiques et y compris des membres de la diaspora dans la mobilisation et concrétisation de projets à fort impact pour le développement national. Il viendra compléter le réseau des points focaux institutionnels déjà établis, en assurant une coordination renforcée et un suivi régulier des actions prévues dans les fiches de mise en œuvre.
Ce cadre de concertation pour la mobilisation de la diaspora contribuera également à fournir un appui technique continu à la direction en charge de la coordination de la SNED, placée sous l’autorité du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale. Il garantira une meilleure articulation entre les initiatives portées par la diaspora et les priorités définies dans le Plan National de Développement[2] (PND) 2020–2024 et d’ailleurs dans Djibouti Vision 2035, qui reconnaît explicitement le rôle stratégique de la diaspora dans la réduction de la pauvreté, la création d’emplois et la relance économique.
La mise en place de ce cadre de concertation représente ainsi une étape clé pour institutionnaliser le dialogue diaspora–État, renforcer la cohérence des interventions, et inscrire durablement la contribution des Djiboutiens de l’étranger dans l’agenda national de développement.2. Objectif de la mission :
Appuyer le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale à mettre en place un cadre de concertation inclusif et fonctionnel qui viendra compléter le mécanisme existant (points focaux), en vue de renforcer la coordination entre les structures impliquées sur la question de la diaspora et favoriser la concrétisation des projets identifiés dans le cadre de la SNED, et impulser l'engagement des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers.3. Résultats attendus :
• Note de cadrage Retraçant la Méthodologie utilisée pour la réalisation de cette consultation et englobant le chronogramme de la mission.
Diagnostic du mécanisme de coordination existant (forces, faiblesses, opportunités, menaces) ;
• Cadre de concertation formalisé avec une architecture institutionnelle claire ;
• Plan de fonctionnement du cadre de concertation (mandat, fréquence des réunions, rôles, responsabilités) ;
• Mécanismes de suivi et d’évaluation pour assurer la mise en œuvre effective des projets ;
• Recommandations pour l’ancrage institutionnel et la durabilité du cadre.
4. Tâches spécifiques :
Le/la consultant(e) sera chargé(e) de :
• Réaliser une cartographie des parties prenantes (gouvernement, diaspora, partenaires, société civile) ;
• Identifier les mécanismes de coordination existants et les lacunes à combler ;
• Proposer un modèle de cadre de concertation adapté au contexte djiboutien ;
• Organiser des sessions de consultation participative ;
• Assurer un transfert de compétences à l’équipe nationale responsable de la coordination.
La période de mise en œuvre de la mission est de 45 jours répartie entre le 15 aout et le 15 octobre 2025. Le paiement de la consultation sera fait par facturation partielle après la réception et la validation finale des livrables par l’OIM selon le calendrier suivant : Activités et livrables Délais prévisionnels % de paiement Délais prévisionnels % de paiement
Livrable 1
2 jours
15%
Livrable 2
20 jours
40%
Livrable 3
Livrable 5
3 jours
15% Total 30 jours 100% 5. Durée de la mission :
La consultation se déroulera à Djibouti ville et la durée de la consultation est de 30 jours à compter de la date de la signature du contrat. 6. Profil du/de la consultant(e) :
• Diplôme supérieur (Master ou plus) en gestion de projet, développement, politiques publiques, relations internationales ou domaines connexes ;
• Expérience prouvée (au moins 7 ans) dans le développement de mécanismes de concertation multipartites ou d’instances de coordination ;
• Bonne connaissance des enjeux liés à la diaspora, à la coopération internationale et à la gouvernance publique ;
• Expérience antérieure avec des agences des Nations Unies ou des ONG internationales est un plus.
• Excellentes compétences en facilitation, communication institutionnelle et élaboration de cadres organisationnels ;
• Maîtrise du français et anglais obligatoire.7. Supervision et coordination :
Le ou la consultant (e) travaillera sous la supervision directe du chargé du projet à l’OIM Djibouti. Des réunions de suivi régulières seront organisées entre l’OIM et le/la consultant(e), en coordination avec le MAECI, afin de valider les différentes étapes de mise en œuvre et assurer le bon avancement des activités.Modalités de candidature :
Le dossier de candidature devra comprendre :