1. Contexte du projet

L’objectif global vise à contribuer à la promotion des droits humains et à la protection des Défenseurs et Défenseuses des Droits Humains (D/DDHs) et activistes pro-démocratie en RDC. De manière spécifique, le projet councourt à l’amélioration de la protection des D/DDHs et des activistes pro-démocratie en RDC, et au renforcement des capacités opérationnelles de la société civile sur le terrain en matière de démocratie, droits humains et protection des D/DDHs.

Les parties prenantes sont constituées, d’une part, par les autorités gouvernementales : le gouvernement congolais qui initie les projets de lois d’une part, le Parlement qui vote les lois et la Commission Nationale des Droits de l’Homme, qui demeure un acteur clé dans la protection des droits humains en RDC ; et d’autre part, par les organisations de la société civile qui nécessitent d’être suffisamment outillées pour faire face aux enjeux actuels. A leurs côtés, les Organisations Non-Gouvernementales Internationales (ONGI) et les missions diplomatiques seront impliquées pour solliciter leur appui. Il en est de même des mécanismes africains et onusiens de protection des droits humains, et spécifiquement des D/DDHs.

Les activités visent à renforcer les synergies locales des ONGs de promotion et défense des droits humains en développant des stratégies d’alerte précoce. Pour y parvenir, une étude de base a analysé la situation des droits humains dans les provinces ciblées, en se focalisant sur les nouvelles provinces dont les données n’étaient pas disponibles pour les parties prenantes clés (les réseaux locaux de défense des droits humains, les ambassades, l'ONU et les ONG internationales pour soutenir les D/DDHs travaillant à la base). Cette étude a permis de faire une sélection finale des ONG locales qui feront partie du réseau DDHs mis en place. Il était également question de sensibiliser les autorités politiques, à tous les niveaux, pour qu’elles comprennent, leur rôle premier de protection des droits humains et des D/DDHs en particulier, suivant les instruments juridiques onusiens et régionaux. Afin de cimenter les résultats attendus, le projet renforce les capacités des D/DDHs et des activistes pro-démocratie en gestion holistique de la sécurité et protection. Le manuel existant de Protection International sur la protection des D/DDHs a été contextualisé à la RDC et des fascicules simplifiés ont été traduits dans les quatre langues nationales, à savoir le Kikongo, Lingala, Swahili et Tshiluba. Le projet contribue aussi au développement des capacités opérationnelles des organisations de la société civile sélectionnées suivant l'étude de base dans les zones cibles à travers des subventions en cascade leur permettant de renforcer leur sécurité et leur protection. Le projet favorise le travail en réseau et l’échange de bonnes pratiques dans la protection des D/DDHs au niveau local, national, régional, et international.

Le projet est de 36 mois, allant de septembre 2018 à août 2021. Il se développe dans 8 provincesde la République démocratique du Congo (RDC): Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema, Lomami, Haut Lomami, Tshuapa, Ituri, Sud Ubangi.

Il est mis en œuvre par Protection International ( https://www.protectioninternational.org/ et SOS IJM (https://www.sos-ijm.org/), deux organisations qui travaillent avec les D/DDHs en RDC depuis près de 10 ans et qui disposent d’une approche complémentaire en matière de protection des DDHs.

2. But et objectifs de l'évaluation

En septembre 2021, la mise en œuvre du projet« Accompagner les actions de la société civile dans la protection des Défenseurs et Défenseuses des Droits Humains (D/DDHS) » arrivera à son terme. Une évaluation finale, prévue à cet effet, s’avère nécessaire pour mesurer les résultats (changements produits directement par l’action) et les effets, l’efficacité et la qualité du travail réalisé, les approches développées et les leçons apprises lors de la mise en œuvre afin d’arriver à formuler des orientations susceptibles d’améliorer les prochaines interventions des partenaires au projet, ainsi que d’autres organisations qui travaillent sur la même thématique. Le choix d’une évaluation externe a été privilégié afin de contribuer à assurer l’indépendance, l’impartialité et la crédibilité du processus.**

En étroite collaboration avec PI et SOS IJM et les partenaires bénéficiaires, le.a consultant.e- evaluateur.rice aura à mener une évaluation finale et formuler et formuler une opinion indépendante sur base des objectifs suivants:

· Apprécier les résultats et les effets atteints par le projet, en se référant à au cadre logique du projet du projet ;

· Apprécier l’efficacité de l’approche méthodologique utilisée par le projet – les activités et les méthodes - par rapport aux résultats attendus;

· Evaluer le niveau de participation des partenaires et des bénéficiaires dans la réalisation du projet ;

· Evaluation le partenariat entre PI et SOS IJM et comment celui ci à influencé de manière positive ou négative la mise en œuvre du projet ;

· Analyser de façon précise le partenariat PI – SOS IJM a été caractérisé durant la mise en œuvre du Projet ;

· Formuler des recommandations concrètes et spécifiques pouvant guider les prochaines interventions des Protection International et SOS IJM.

3. Critères d’évaluation et questions clés

a. Pertinence:

· Est-ce que les différentes parties impliquées pensent que le projet était approprié vis-à-vis du contexte et des dynamiques de conflit dans les zones?

· Est-ce que l’équipe du projet a utilisé les stratégies les plus appropriés par rapport au contexte? Spécifiquement, analyser les stratégies suivantes : 1. Recherche-action participative ; 2. Dialogue inter- et intra-communautaire, 3. Engagement (dialogue) avec les autorités

· · Est-ce qu’il y a eu des risques majeurs qui n’ont pas été pris en considération par l’équipe du projet? Quel a été l’impact de la COVID 19 sur le respect du Calendrier de mise en œuvre ?

b. Efficacité:

· Évaluer ce qui a été réalisé par rapport aux activités et résultats prévues.

· Vérifier si les activités menées ont contribué à atteindre les résultats voulus.

· Évaluer l'importance stratégique des réussites du projet.

• Quelle est l'efficacité des méthodologies de formation utilisées par le projet ?

• Les méthodes d'animation/formation et matériel de formation sont-elles adaptées aux groupes cibles ? En particulier les femmes défenseurs des droits humains ?

• Le matériel de formation est-il adapté aux besoins des formateurs/animateurs ?

• Quelle est l'efficacité de la formation du Point Focal Sécurité ?

• Quelle est l'efficacité avec laquelle le point focal pour la sécurité peut diffuser l'apprentissage sur la sécurité et la protection au sein de ses organisations/réseaux ?

• Dans quelle mesure l'effet multiplicateur est-il efficace / réel ?

c. Efficience:

· Est-ce que les ressources (budget, personnel, matériels) du projet ont été bien utilisées par rapport aux résultats achevés? Répondent – elles au critère du coût –efficacité de mise en œuvre ?

· Comment l’équipe a-t-elle fait le suivi de ce projet ?

· Évaluer en profondeur les relations de travail de l’équipe du projet entre elle-même d’une part et avec les partenaires et d’autres parties impliques d’autre part.

· Quelles sont les synergies avec d’autres organisations travaillant dans un domaine similaire avec des objectifs similaires ?

· Quels defis auxquels le projet a été confronté et qui a impacté la normalité de sa mise en œuvre ?

d. Genre et diversité

· Dans quelle mesure le projet a-t-il favorisé la participation égale des femmes ? et promu les droits des femmes et accroître la protection et la sécurité des femmes défenseurs des droits humains ?

· Les données du projet ont-elles été ventilées par genre?

· Le suivi a-t-il permis de mesurer de manière adéquate les progrès accomplis dans l'atteinte des résultats en matière d'équité entre les sexes ?

· Les risques liés au genre et aux contraintes liées au genre ont-ils fait l'objet d'un suivi adéquat ?

e. Durabilité:

· Quelle est le degré d’acceptation et d’appropriation du projet par les communautés où il est mis en œuvre?

· Est-ce que le projet a contribué à des changements durables?

f. Impact:

· Dans quelle mesure le projet a contribué à créer les conditions favorables à l’améloration du context de travail des DDHs

· Dans quelle mesure le projet a atteint ses objectifs (voir les objectifs dans la partie introductive) ?

· Quelle était la théorie du changement du projet,est-ce que les résultats soutiennent cette théorie ?

· Des effets non intentionnels positifs ou négatifs ont-ils été observés ?

4. Étapes clés de l’évaluation

Dans le cadre de cette évaluation, le.a consultant.e va recourir aux différentes méthodes de collectes d’information: examen des documents clés du projet; observation directe sur le terrain; interviews avec individus ciblés et groupes des discussions. Le.a consultant.e utilisera aussi les données collectées par les équipesprojet :

-Document de projet

-Baseline projet

-Base de données DDHs

-Manuel de Protection

-Rapport mensuel sur les violations des DDHs

-Rapports flash trimestriels

-Rapports annuels (Année 1 et 2)

  • Echanges de mails entre les partenaires

L’évaluation suivra les étapes suivantes:**

-La documentation clé du projet sera remise au consultant(e) et inclura, entre autre, les documents du projet, le cadre logique, le plan de suivi des indicateurs, les rapports de recherche-action. Le consultant développera un document de méthodologie et les questions pour les interview et groupes de discussion, qui seront validées ensemble avec l’équipe du projet (en se basant sur les questions clés déjà définies dans les critères de l’évaluation).

-Des visites de terrain sur les sites pour collecter les données, mener des interviews et échanger avec les principales parties prenantes. Le travail sur le terrain se déroulera sur un échantillon (4 provinces au total qui seront sélectionnées de manière concertée). L’équipe du projet fournira des listes des parties prenantes et des bénéficiaires du projet, parmi lesquels le consultant peut sélectionner son échantillon pour les interviews et les discussions de groupes. L’équipe du projet peut accompagner le consultant pendant l’évaluation si requis.

  • Les interviews et les discussions de groupes seront organisées avec les équipes de PI (Bruxelles et RDC) et SOS IJM, des organisations partenaires impliqués dans le projet; les autorités impliqués, le bailleur de fonds ; participants aux activités.

  • L’analyse des résultats qualitatifs. Le cadre logique défini au début du projet sert de référence à la collecte des données. Toutes les données récoltées, devront faire partie d’une analyse compréhensive.

  • Restitution. Juste après la fin de la collecte et avant de remettre le rapport final, l’évaluateur facilitera une réunion de restitution avec les équipes de PI et SOS IJM pour présenter ses premières conclusions et recommandations, et permettre l’enrichissement de ses observations par une discussion avec l’équipe du projet.

  • Un rapport provisoire contenant les analyses et les résultats de l’évaluation conformément aux TDR sera partagé avec les membres de PI et SOS IJM pour commentaires.

  • Un rapport final sera produit qui prend en compte les observations et commentaires de PI et SOS IJM.**

5. Chronogramme de l’évaluation

L'évaluation aura lieu du 1er au 15 juillet 2021 dans 4 provinces sélectionnées (2 provinces lead PI, 2 provinces lead SOS IJM), pour une durée de 15 jours au total.

Répartition estimée du temps suivante: - Examen des documents :1 jour - Développement de plan de travail et des questions pour les interviews et les discussions de groupes : 1 jour - Collecte des données: 9 jours - Production du rapport provisoire : 2 jours - Restitution 1 jour - Finalisation du rapport : 1 jour**

6. Rapport final

Le rapport d’évaluation, enfrançais, en format Word, doit comprendre maximum 30 pages/maximum 40 pages (sans compter les annexes), et doit inclure les parties suivantes :

· Table des matières

· Liste des acronymes

· Résumé exécutif (5 pages maximum)

· Introduction

· Contexte d’intervention du Projet : bref description du projet et des sites où le projet a été exécuté

· Objectifs de l’évaluation

· Méthodologie et limites

· Résultats et analyse de ces résultats qui doit répondre aux critères d’évaluation et aux questions d’évaluation établis dans ces termes de référence, et prenant en compte les contraintes et opportunités ayant eu un impact sur le projet

· Opinion indépendante de l’évaluateur.trice sur le partenariat entre PI & SOS IJM

· Conclusions et recommandations de PI, SOS JIM et au bailleur

· Annexes : TDR, liste des personnes rencontrées et calendrier, questionnaires, guides d’entretiens, grilles d’observation, etc., liste des documents consultés, cadre logique/ plan de suivi du projet mis a jour avec un résume des résultats et l’atteint des indicateurs ; trois études de cas (écrit ou visuel)**

L'évaluateur/rice devrait présenter son rapport le 30 juillet 2021.

7. Profil du candidat

· Diplôme d'études supérieures en Développement/ estion de Projet, Sciences Sociales ou un autre domaine similaire;

· Connaissance et expérience d’au moins 3 ans dans les domaines des droits humains, de la protection des défenseur.e.s des droits humain, du genre ainsi que la protection communautaire.

· Expérience avérée d’au moins 5 ans dans les évaluations qualitatives de projets de développement et protection des droits humains;

· Expérience et compétences prouvés dans la rédaction de rapports d’évaluation (un échantillon d’un rapport écrit par le/la candidat/e doit être fourni);

· Connaissance des réalités socio-culturelles, économiques et socio-politiques de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC);

· Maîtrise du français (lu, écrit et parlé);

· Expérience dans la collecte des études de cas, la photographie, ou les vidéos est un plus

· Connaissance du Kiswahili est un plus.

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