Créée en 1979, Action contre la Faim est une organisation non gouvernementale internationale qui lutte contre la faim dans le monde. Sa charte des principes humanitaires - indépendance, neutralité, non-discrimination, accès libre et direct aux victimes, professionnalisme, transparence - fonde son identité depuis plus de 40 ans. Sa mission est de sauver des vies en éliminant la faim par la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier pendant et après les situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles. Action contre la Faim coordonne ses programmes autour de 5 domaines d’activités : Nutrition et Santé - Santé Mentale et Pratiques de Soins, Genre et Protection - Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence - Eau, Assainissement et Hygiène - Plaidoyer. En 2019, Action contre la Faim est venue en aide à plus de 17 millions de personnes dans 49 pays à travers le monde. www.actioncontrelafaim.org
Nous recherchons pour notre mission TCHAD : UN.E COORDINATEUR.RICE TERRAIN - GORE
Votre environnement de travail :
Pays enclavé et parmi les plus vastes d’Afrique, le Tchad demeure classé parmi les 10 pays les plus pauvres en termes de développement humain du monde et occupe la 186ème place sur 188ème pays sur le classement de l’Indice de Développement Humain – 2016 contre des classements respectifs de 185/188 en 2015 et 184/188 en 2014. En effet, l’espérance de vie à la naissance est de 49 ans (47 ans pour les hommes, 51 ans pour les femmes) et le taux de mortalité des enfants <5ans est parmi les plus dramatiques au monde soit 173 pour 1000 soit une proportion de 17%. Plus de la moitié de la population tchadienne vit en dessous du seuil de la pauvreté. Il faut également souligner que le Tchad, fait face depuis les années 1990 à des crises humanitaires et cycliques (notamment liées au contexte sécuritaire du Tchad et l’incidence des crises régionales, mais également à des crises chroniques d’insécurité nutritionnelle et alimentaire)
La situation humanitaire au Tchad s’articule autour de quatre grandes thématiques en termes de besoins des populations touchées (déplacées internes, réfugiés, mais également l’incidence sur les populations autochtones des zones d’accueil) : Les taux élevés de mortalité, notamment materno-infantile, et de morbidité, l’insécurité nutritionnelle et alimentaire, la couverture sanitaire, la crise sécuritaire et humanitaire dans la région du lac Tchad et les mouvements de population et les catastrophes naturelles sont des indicateurs forts de vulnérabilité. Ces besoins humanitaires aggravent la vulnérabilité des populations liée au contexte de pauvreté et de sous-développement amplifié par un contexte de réduction de ressources budgétaires au niveau de l’Etat tchadien notamment liée à la chute du cours du baril du pétrole. De plus, un certain nombre de facteurs ponctuels font régulièrement basculer cette crise structurelle en crise conjoncturelle (épidémies, déficit pluviométrique, mauvaise récolte).
Par ailleurs, le pays s’inscrit dans un contexte régional politique et sécuritaire volatile et fragile qui interfère sur une situation politique, économique, sécuritaire et humanitaire interne déjà délicate. Au titre de ces menaces régionales, figurent les conséquences des activités criminelles de la secte islamiste Boko Haram et le mouvements djihadistes d’Afrique de l’Ouest au Nigéria, Cameroun, Niger voisins ainsi que dans la zone tchadienne du Lac et les effets des conflits en Libye et en RCA. La zone du Lac, depuis 2013 fait face à un afflux des réfugiés Nigérians et des retournés tchadiens vivant au Nigéria qui fuient les attaques répétées et les exactions de Boko Haram dans le Nord-Est du Nigeria. Depuis 2016, avec les déplacements internes massifs des populations des zones frontalières avec le Nigeria vers les zones plus sécurisées côté tchadien, une mobilisation plus importante des acteurs humanitaires et des bailleurs de fonds a été observée. Par ailleurs, en 2017, l’enquête SMART a souligné une détérioration de la situation nutritionnelle dans la région du Lac, avec 18,1% de malnutrition aigüe globale dont 3,4% de malnutrition aigüe sévère. A l’échelle des quatre pays touchés par les conséquences des violences liées aux groupes terroristes, Action contre la Faim mène des réponses aux besoins en coordination avec les autres acteurs.
ACTIVITES
La mission ACF Tchad s’inscrit dans une stratégie de réponse aux urgences (crise nutritionnelle, crise du Lac Tchad, catastrophes naturelles, épidémies) visant à réduire mortalité et morbidité et des axes long terme autour de la notion de relèvement et résilience visant à abaisser le niveau de vulnérabilité des populations.
Depuis 2011, ACF au Tchad place la prévention, la détection et la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère au cœur de son intervention. ACF a confirmé en 2015 sa volonté de baser son analyse sur une approche d’intégration de la prise en charge au sein du système de santé mais aussi en les appuyant avec une composante pratique de soins de santé primaires, de santé mentale et des projets de sécurité alimentaire, d'eau, assainissement et hygiène.
L’intervention ACF au Tchad vise à garantir la sécurité nutritionnelle des populations au travers des programmes dans les domaines de la nutrition, de la santé, de la santé mentale & des pratiques de soins, de la sécurité alimentaire, des moyens d'existence, de l'eau, de l'hygiène, de l'assainissement, et de la gestion des désastres tout en mettant l'accent sur un travail de plaidoyer humanitaire transversal auprès des parties prenantes de ces secteurs.
CONTEXTE DE GORE
Le contexte sécuritaire est calme. Il n’y a pas de problème majeur de sécurité pour les acteurs humanitaires. Les incidents qui arrivent dans la zone sont beaucoup plus liés au conflit sporadique entre des agriculteurs et des éleveurs, ou au vol du bœuf par les éléments qui parfois traversent la frontière avec la RCA ou le Cameroun. Les accidents de circulation sont à signaler mais ils ne sont pas fréquents dans la zone. Le paludisme est la première maladie à forte prévalence dans la zone. Le bureau et la guest d’ACF se trouvent dans un quartier sécurisé, pas loin de HCR, OCHA, et en face de CARE, le point de ralliement des ONG. Le marché est bien achalandé en légumes et l’on trouve certains produits manufacturés. Il y a quelques lieux festifs dans la ville de Goré, et un restaurant dans l'enceinte du HCR qui est accessible pour les visiteurs. La ville est relativement pauvre avec un réel problème d'eau, d'assainissement et d'accès à l'électricité (qui ne concerne pas les bureaux et logements ACF). Il y a aussi un accès au fleuve la Nya Pendé, et de l’opportunité de faire le sport (marcher, courir, volley, basketball, football). Les humanitaires font du sport chaque weekend au campound des ONG situé à environ 2 km de la ville
Des présences rebelles (seleka) sont signalées le long de frontière centrafricaine en territoire centrafricain. L'armée tchadienne est également présente le long de la frontière côté tchadien. Il y a une saison séche de novembre à mars et une saison pluvieuse d’avril à octobre. La température moyenne annuelle à Goré est de 30 °C et maximale 40°C. La moyenne des précipitations annuelles atteints 265 mm. Les principaux risques sécuritaires sont les accidents de circulation, les conflits entre éleveurs et agriculteurs et risques sanitaires.
Votre poste et vos responsabilités :
Vous assurez la coordination des interventions d’ACF dans sa zone d’intervention.
Plus précisément, en tant que Coordinateur.rice Terrain :
Votre profil :
Vos conditions d’emploi :
Contrat expatrié : 12 mois contrat à durée déterminée d’usage de droit français
Transport et logement :
Congés et RnR:
Formation :
Pourquoi nous rejoindre ? :
Ce poste est unique car il faut avoir la capacité et la volonté d'être extrêmement flexible et accommodant dans des conditions de travail difficiles et parfois incertaines.
ACF s’engage pour les personnes en situation de handicap et lutte activement contre toutes les formes de discrimination.
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