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Termes de référence pour le recrutement d’un Consultant National pour l’appui aux enquêtes sur l’élimination de l’onchocercose et autres maladies tropicales négligées
Type de contract: Consultant
Supervision : Représentant de l’OMS au Burundi, bureau de l’OMS
Lieu d’affectation : Bujumbura, avec déplacements ponctuels à l’intérieur du pays
Durée : 3 mois
Date de début : Avril 2023, la date de la signature du contrat fait foi
Honoraires : Selon les barèmes des Nations Unies et les normes OMS
L’Onchocercose humaine (ou cécité des rivières) est une maladie des yeux et de la peau due au vers parasite Onchocerca volvulus, transmise par des mouches de l’espèce Simulium (mouches noires) qui se reproduisent dans les rivières et ruisseaux au courant rapide. La maladie est endémique dans 31 pays d’Afrique subsaharienne, trois pays d’Amérique latine et au Yémen. Depuis 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré exempts d’onchocercose humaine trois pays d’Amérique latine. Si dans le passé la nodulectomie et la lutte anti vectorielle ont été les méthodes de lutte utilisées, la stratégie d’intervention actuelle repose sur l’administration de masse de médicaments (AMM) à savoir l’ivermectine.
En Afrique, le traitement annuel à l’ivermectine sous directives communautaires est la principale intervention utilisée dans la plupart des régions à l’exception de quelques foyers où un traitement semestriel est mis en œuvre.
Les programmes de lutte contre l’onchocercose qui pratiquent le traitement de masse à l’ivermectine se déroulent en trois phases : Phase 1 La première phase, dite d’intervention ou de traitement, se caractérise par un traitement régulier à l’ivermectine avec une couverture thérapeutique minimale de 80 %. Cette phase dure généralement 12 à 15 ans, ce qui correspond à la durée de vie reproductive du ver adulte lorsqu’il est exposé à la pression médicamenteuse. La deuxième Phase suit immédiatement la phase d’intervention ou de traitement, et de ce fait elle est également appelée phase de « surveillance post-thérapeutique ». Cette phase dure généralement de 3 à 5 ans. La troisième phase débute à l’issue de la période de 3-5 ans de surveillance post-thérapeutique et est appelée phase de « surveillance post-élimination ». Elle suit la confirmation des évaluations initiales à l’issue de la phase 2, apportant ainsi de solides éléments de preuve que la transmission a été interrompue de façon permanente (donc éliminée) dans un pays. Un programme d’élimination de l’onchocercose a recours à plusieurs tests diagnostiques sur les vecteurs (simulies) et les communautés touchées (êtres humains) pour surveiller l’évolution de la situation parmi lesquels : L’évaluation entomologique par PCR d’O–150, afin de déterminer le niveau de stade infectieux des larves d’O. volvulus (stade L3) chez les simulies femelles sur la base de l’amplification de sondes d’ADN O–150 spécifiques du parasite.
Au Burundi, l’onchocercose est connue comme méso ou hyper-endémique dans 12 Districts sanitaires sur les 49 que compte le pays d’après les enquêtes REMO menées en 2001, 2002, 2003, 2005 et 2013. D’après ces dernières, une prévalence nodulaire variant 0,1 % à 83,3% avaient été enregistrées dans 125 collines /communautés enquêtées.
Depuis 2005, le Burundi a initié la stratégie de « Traitement à l’Ivermectine sous Directives Communautaires (TIDC)» dans 371 communautés à prévalence nodulaire supérieure ou égale 20%. Des campagnes de distribution de masse du Mectizan ont été annuellement organisées depuis 2005 à l’issue desquelles les couvertures thérapeutiques n’ont cessé de s’améliorer jusqu’atteindre le seuil de 80% à partir de 2010.
Les évaluations épidémiologiques phase 1a et 1b menées en 2012 – 2014 ont enregistré une charge micro filarienne presque nulle dans 75 des collines enquêtées sur une population de 27640 personnes examinées. En 2020, la population à risque pour l’onchocercose est estimée à 2 008 421 de personnes soit environ 1/6 de la population nationale. 12 sur 49 districts endémiques sont : Bubanza, Bukinanyana , Bugarama, Bururi, Cibitoke, Gihofi, Mabayi, Makamba, Matana, Mpanda, Rumonge et Rutana.
Après 17 ans de campagne annuelle de traitement de masse ( TIDC), il s’avère opportun d’établir le statut actuel sur situation de la maladie et de sa transmission, à travers des évaluations, en vue de réorienter les stratégies de lutte. C’est dans ce contexte que le MSPLS a sollicité un appui technique pour la cartographie des gites larvaires, la conduite des enquêtes pré- arrêt et l’arrêt traitement médicamenteux de masse dans les districts sous traitement au Burundi et la cartographie de l’élimination de l’onchocercose dans les zones jadis hypo endémiques.
Cette mission technique apportera un appui technique pour l’orientation de l’équipe nationale dans la planification et l’exécution des différentes évaluations de la situation de l’onchocercose au Burundi
2.1. Objectif général
Appuyer le programme pour la planification et la mise en œuvre de la cartographie de l’élimination de l’onchocercose dans les zones jadis hypo endémiques, la mise à jour des collines de première ligne et l’identification des gîtes larvaires des simulies ainsi que la conduite des enquêtes pré- arrêt et arrêt traitement médicamenteux de masse dans les districts sous traitement au Burundi .
2.2. Objectifs spécifiques
Sous la supervision générale du Représentant de l’OMS et la supervision directe du Point focal MTN au Bureau de l’OMS Burundi et en collaboration avec le PNIMTNC, le consultant aura les responsabilités et exécutera les taches suivantes :
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