1. CONTEXTE DANS LEQUEL S’INSCRIT L’EVALUATION

1.1. Présentation d’Action Contre la Faim (ACF)

Action contre la Faim est une Organisation Non Gouvernementale professionnelle qui a pour vocation de lutter contre la faim dans le monde depuis 1979 et qui intervient dans 47 pays dont 24 pays africains. Action contre la Faim a pour mandat d’éradiquer la faim de manière intégrale et durable. Pour mener ce combat global contre la faim, notre action repose sur sept domaines d’expertise : sécurité alimentaire et moyens d’existence ; nutrition et santé ; eau, assainissement et hygiène ; santé mentale et pratiques de soin, genre et protection ; plaidoyer ; gestion des risques et désastres ; recherche et innovations.

Voir notre site internet pour plus d’informations : https://www.actioncontrelafaim.org/nous-decouvrir/

Action contre la Faim intervient en République Démocratique du Congo (RDC) depuis 1997 et est actuellement présente dans les provinces du Nord Kivu, Ituri, Equateur, Kinshasa, Kasaï, Kasaï Oriental, tout en mettant en œuvres des activités de réponse d’urgence nutritionnelles dans l’intégralité du pays.

1.2. Présentation d’Humanité & Inclusion (HI)

HI est une organisation internationale non gouvernementale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.

HI intervient en République démocratique du Congo (RDC) depuis 1994 en soutien aux personnes vulnérables, spécifiquement les personnes handicapées, favorisant leur accès aux services de base et spécifiques ainsi qu’à la vie sociale et économique du pays. Le programme dispose à ce jour de trois bases opérationnelles : Kinshasa, Goma et Kananga. A Kananga, depuis de crise liée aux affrontements armés entre les milices (Kamuina Nsapu) et l'armée régulière, les Forces armées de la RDC (FARDC), en 2016. HI met en œuvre plusieurs projets notamment des projets de protection (2016- 2017), de génie civil (2018 – 2020) et de sécurité alimentaire (2017 – 2021). Par ailleurs, HI assure une présence constante dans au sein Cluster provincial Sécurité alimentaire et le Groupe de travail Nexus.

1.3. Contexte dans lequel s’inscrit l’évaluation

La Région du Kasaï est confrontée à des enjeux structurels et conjoncturels importants d’avantage accentués par l’apparition de violences, provoquées par un soulèvement de milices locales (crise dite « Kamuina Nsapu ») en aout 2016 et le manque d’infrastructures structurantes (routes, marchés, etc.). Le Kasaï Central à travers le territoire de Dibaya a été l’épicentre de cette crise qui en moins d’un an s’est propagé aux cinq provinces de l’espace Kasaï, provoquant la mort de 3,000 à 5,000 personnes et le déplacement d’au moins 1,4 million d’habitants[1]. Les provinces les plus touchées par cette crise ont été le Kasaï Central et le Kasaï. Malgré une transition politique pacifique en 2019 ayant entrainé à une baisse des violences, l’on assiste toujours à une détérioration de la situation humanitaires dans ces deux provinces provoquées par le retour des refoulées de l’Angola, la recrudescence des conflits intercommunautaires, les épidémies sans oublier les problèmes structurels jadis non résolus qui continuent d’influer négativement sur le niveau de vie des populations[2].

En février 2019, l'OIM a signalé environ 1,2 million de rapatriés et 400 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI). Plus de 50% des rapatriés se trouvent dans le territoire de Kamonia dans la province du Kasaï. Les résultats de suivi de mouvements de la population dans la province du Kasaï Central révèlent que sur la période de Janvier 2018 à Décembre 2020, 324 973 personnes réfugiées en Angola sont retournées (dont 90% refoulées de force). Ces personnes sont localisées dans les territoires de Kazumba, Dibaya et Dimbelenge. Selon le même rapport, il a été signalé la présence plus de 376 000 personnes déplacées interne (PDIs) dans la province du fait des conflits intercommunautaires[3].

Quand bien même le conflit Kamwina Nsapu a pris fin depuis, ses effets dévastateurs continuent à sévir sur les populations du Kasaï surtout dans le territoire de Kamonia. Selon les résultats du 19ème cycle IPCpubliés en mars 2021, le territoire de Kamonia est classé dans la Phase 4 - Urgence. Les résultats préliminaires révèlent que le territoire de Kamonia a le plus grand nombre de cas de personnes classées en phase 4 sur l'ensemble de la RDC - soit 391 409 personnes pour la période de février à juillet 2021. Selon le même rapport, la situation restera la même pendant la période projetée (Aout 2021 à Décembre 2021). Toujours selon le rapport IPC, 41% de la population du Kasaï Central, soit 1,979,031 personnes seront en situation de crise ou d’urgence alimentaire sur la période de Août à Décembre 2021[4]. Les territoires de Dibaya, Dimbelenge et kazumba sont classés en phase 3 du IPC avec un nombre de population en insécurité alimentaire aigu se présentant comme suit : 315,143 personnes soit 50% de la population à Dibaya, 190,588 personnes soit 40% de la population de Dimbelenge et 395,759 personnes soit 40% de la population de Kazumba. Selon le PAM, la forte prévalence de l'insécurité alimentaire dans la région est due aux facteurs suivants : le mauvais état des routes limitant l'accès aux marchés locaux, tandis que le manque de main-d'œuvre et d'intrants agricoles réduit les capacités à mener des activités agricoles.

La dégradation de la situation alimentaire est aussi exacerbée par la pandémie de la COVID 19 qui affecte fortement l’économie. La COVID 19 limite l’accès physique aux marchés et aux produits alimentaires d’une part, l’accès économique au travers de la réduction de la productivité (faible pouvoir d’achat, fragilisation du secteur informel, etc.) et des revenus d’autre part.

Selon l'EFSA 2020 menée dans la province du Kasaï, l'agriculture représente la principale source de revenus pour 86% des ménages. Au Kasaï, 87% des ménages déclarent avoir des terres agricoles disponibles (84,1% en territoire de Kamonia), 21% d'entre eux ne peuvent cependant pas travailler sur leurs terres par manque de ressources financières et humaines et d'accès aux intrants.

Les provinces du Kasaï et du Kasaï Central se caractérisent par la faible diversité des moyens d’existence au sein des ménages. Les opportunités de revenus non-agricoles sont faibles. Le petit élevage local a été décimé pendant la crise « Kamwina Nsapu » et peine sérieusement à se reconstituer.

1.4. Projet dans lequel s’inscrit l’évaluation

· Intitulé : Projet d’urgence d’aide alimentaire et moyens de subsistance aux populations vulnérables des territoires de Kamonia, Dimbelenge, Kazumba et Dibaya.

· Dates du projet : 15/09/2020 – 31/12/2021 (14,5 mois)

· Budget total : 11 348 259 USD (ACF : 6 045 182 USD & HI : 5 303 647 USD)

· Population ciblées par le projet : Femmes, hommes, ménages très pauvres et pauvres, anciens déplacés et retournés, familles d’accueil, petits producteurs vulnérables.

· Objectif général : Contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie des ménages les plus vulnérables.

· Objectifs spécifiques : L'accès à la nourriture des ménages les plus vulnérables s'est amélioré grâce à l'assistance alimentaire (ACF & HI) et aux activités sensibles à la nutrition (ACF).

· Résultat 1 (ACF & HI) : 22,250 ménages ont un meilleur accès à une nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante grâce à la distribution de nourriture ou à la distribution d'argent et de bons d'achat.**

· Résultat 2 (ACF) : 2,500 ménages ont amélioré leurs capacités de résilience grâce à des activités de renforcement des capacités agricoles

· Résultat (ACF) : 6,500 ménages sont sensibilisés à la prévention de la malnutrition.

2. Objectifs et utilisation de l’évaluation

2.1. Justification de l’évaluation

Conformément à l’accord de financement de BHA, et au référentiel qualité d’Humanité & Inclusion et Action Contre la Faim, cette évaluation finale s’inscrit dans une démarche de transparence et de redevabilité vis-à-vis des communautés bénéficiaires, des membres du consortium, des partenaires et du bailleur. L’évaluation est financée sur le budget du projet et entend évaluer la performance du programme après 13 mois de mise en œuvre. Les résultats de l’évaluation finale seront également utilisés comme des leçons apprises et des recommandations pour mettre en place des projets similaires ou des pistes de réorientation de la stratégie d’intervention, de renforcer la capacité de ACF et de HI à répondre aux situation de crise alimentaire selon les différentes modalités mises en œuvre. Enfin, l'ensemble du processus d'évaluation favorisera également l'apprentissage, non seulement sur le plan thématique mais aussi méthodologique, autour des modèles, des approches et des méthodes d’intervention adaptés au contexte de la région du Kasai.

2.2. Objectifs de l’évaluation

Les objectifs de l’évaluation sont :

  • Apprécier le fonctionnement du consortium ;

  • Apprécier la performance technique du projet ;

  • Déterminer si l’intervention a atteint ses objectifs d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et renforcer le niveau de résilience des ménages les plus vulnérables ciblés.

Afin d’obtenir des informations détaillées et fiables, l’évaluation doit se focaliser de façon spécifique sur l’effectivité et le fonctionnement du programme et de ses composantes :

· Les dispositifs opérationnels et structures décisionnelles à tous les niveaux concernés au niveau du consortium et au niveau de chaque partenaire ;

· Le mécanisme d'information et de communication ;

· Les mécanismes de Feedbacks/plaintes mis en place

· L’adhésion et participation des communautés ;

· Les qualités de préparation et de mise en œuvre du programme ;

· Le niveau d’atteinte des résultats et des indicateurs.

2.3. Utilisation de l’évaluation

Les recommandations de l´évaluation serviront à améliorer et redéfinir l’approche d’Action Contre La Faim et d’Humanité & Inclusion en RDC dans la mise en œuvre de projets du même type en prenant en compte les contraintes et facteurs limitant inhérents aux pays. L’étude devrait également générer des connaissances sur la conception (pertinence), la qualité de la procédure (efficience, appropriation) et la qualité de mise en œuvre (efficacité, appropriation des résultats et durabilité). Il s’agit aussi d’identifier d’éventuelles innovations dans les approches et les méthodes et d’en tirer des enseignements et recommandations pour le futur.

Les recommandations issues de l’évaluation externe s’ajoutent à l’ensemble des résultats des exercices de capitalisation menés à la fin du projet. Ensemble ils nourrissent la phase d’apprentissage indispensable à la progression du cycle de projet et à l’amélioration continue des actions humanitaires.

2.4. Portée de l’évaluation

L’évaluation doit prendre en compte le fonctionnement du consortium, les objectifs, les résultats, les indicateurs, les activités et les ressources (mis en œuvre) mentionnés dans les documents de projet. Elle devra examiner les standards et la qualité des services produits par ce projet pour les thématiques choisies, selon l’opinion des bénéficiaires, des départements techniques et de gestion des partenaires (acteurs de la société civile et gouvernementaux) des autres opérateurs de terrain, agents d’exécution, d’appui, d’encadrement, de gestion, de suivi-évaluation, de redevabilité et d’autres personnes ressources.

L’évaluation devra permettre d’identifier clairement les points forts et les points faibles du projet pour les thématiques choisies et notamment de chaque type de partenariat mis en place, mais aussi d’identifier les leçons apprises afin de formuler des recommandations concrètes.

La méthodologie à utiliser pour l’analyse devra impérativement utiliser à la fois une approche participative, inclusive (genre et personnes vivants avec des besoins spécifiques) et comprendre une stratégie de mise en œuvre de l’enquête adaptée aux contraintes dues à la pandémie de Covid-19 actuelle.

3. METHODOLOGIE DE L’EVALUATION

Cette section présente l'approche méthodologique suggérée à l’équipe d’évaluateur afin de récolter les données quantitatives et qualitatives. L’équipe d’évaluateur devra développer des instruments et des méthodes de récolte des données permettant de recueillir des données ventilées par genre. Ces instruments doivent permettre autant que possible de trianguler les données.

L'évaluation finale utilisera une approche mixte consistant à collecter des données qualitatives et quantitatives en faisant un usage intensif des données de suivi et d'évaluation disponibles collectées par le personnel du projet et le département MEAL. Cela comprendra, le cas échéant, les enquêtes et évaluations du projet, les rapports de projet, le suivi post-distribution, les résultats des mécanismes de feedback des bénéficiaires ainsi que les données de suivi du marché. Cette évaluation finale, qui combine une évaluation des performances, sera donc réalisée par un.e spécialiste dans l'évaluation des projets/programmes de sécurité alimentaire et moyens d’existence avec utilisation de cash transfert. Ce.cette dernier.ère soumettra donc une proposition méthodologique en amont, prenant en compte des éléments suivants (à titre indicatif) :

· L’évaluation proposera à la fois des analyses globales sur le fonctionnement du consortium et sur la conduite du projet ;

· La méthodologie proposée devra suivre une démarche participative qui cherchera tout le long du processus à engager et à faciliter l’autoanalyse des parties prenantes ;

· ACF & HI souhaite que cette évaluation aborde les questions transversales, notamment le genre, le handicap, les préoccupations environnementales, la participation communautaire et la sensibilité aux conflits ;

· L’évaluation proposera une méthodologie rigoureuse permettant d’évaluer la pertinence de la modalité (cash et en nature) ainsi que le montant de l’assistance afin de fournir des preuves soutenant (ou non) des changements dans la conception des projets similaires futurs.

3.1. Étude documentaire

L’équipe d’évaluateur entreprendra une étude des documents clés du projet qui lui seront partagés par Action Contre La Faim et Humanité & Inclusion. Parmi ces documents : les documents et les propositions relatives à l’intervention, les rapports d’avancement et d’évaluation ainsi que les résultats du projet (tels que les publications, les matériaux de communication, vidéos, enregistrements, etc.) et tout document pertinent de source secondaire.

3.2. Briefing sur l’évaluation

Avant que l'évaluation ait lieu, l’équipe d’évaluateur devra être briefée, sur les aspects techniques de l’évaluation, par l'équipe MEAL et programmes d'Action contre la Faim et d’Humanité & Inclusion. Les briefings à distance doivent être organisés à l’avance. **

3.3. Rapport initial de l’évaluation

À la suite de l’étude documentaire et avant la mission sur le terrain, l’équipe d’évaluateur préparera un bref rapport initial sur la base du modèle fourni. Ce document sera écrit en Français et inclura les éléments suivants:

· Les éléments clés des Termes de Référence (TdR) actualisés de l’évaluation ;

· L’approche méthodologique de l'évaluation, qui comprend l’insertion d’une grille et des outils d'évaluation afin de préciser comment et avec quels outils l’équipe d’évaluateur prévoit de recueillir les données nécessaires pour répondre aux questions de l’évaluation et définir les limites méthodologiques ;

· Un plan de travail détaillé.

Le rapport initial sera discuté et approuvé par l'équipe d’évaluation d’Action contre la Faim et d’Humanité & Inclusion.

3.4. Mission terrain

Techniques de collecte des données primaires

Dans le cadre de l'évaluation, l’équipe d’évaluateur organisera des entretiens avec les parties prenantes clés (personnel de l’intervention expatrié/national, les représentants locaux/nationaux, les autorités locales, le prestataire de services financiers, les agences humanitaires et les représentants des bailleurs de fonds) listées. L’équipe d’évaluateur utilisera le format le plus approprié pour ces entretiens comme spécifié dans le rapport initial. Pour enrichir la triangulation, l’équipe d’évaluateur pourra organiser des discussions thématiques de groupe (bénéficiaires, non-bénéficiaires, informateurs clés – personnel sanitaire, enseignants et dirigeants).

Visites sur le terrain

L’équipe d’évaluateur se rendra dans les aires de santé/ groupements/villages d’intervention du projet en suivant la méthode exposée dans le rapport initial.

Techniques de collecte des données secondaires : revue documentaire

L’équipe d’évaluateur continuera de procéder à la récolte des données de suivi du projet ou de toutes données statistiques pertinentes.

3.5. Rapport final d’évaluation

Le rapport d'évaluation doit respecter le format suivant et être écrit en Français:**

· Page de couverture ;**

· Tableau récapitulatif ;**

· Table des matières ;**

· Résumé analytique : doit être un résumé indépendant, décrivant l’intervention, les principaux résultats de l’évaluation, les conclusions et les recommandations**.** Celui-ci ne devra pas dépasser 2 pages ;**

· Informations générales ;

· Méthodologie : décrire la méthodologie utilisée, fournir des preuves de triangulation des données et exposer les limites de cette méthodologie ;**

· Résultats : inclure une analyse globale de l’intervention selon les critères d'évaluation, les réponses aux questions relatives à l’évaluation. Chaque résultat doit être accompagné d’une preuve tangible. Les problématiques transversales doivent être intégrées de manière systématique et les résultats involontaires ou imprévus sont également exposés ;**

· Conclusions : les conclusions sont formulées en synthétisant les principaux résultats, en énonçant le mérite et la valeur de l’intervention, en présentant des jugements justes, impartiaux et en cohérence avec les constatations faites tout au long du rapport ;**

· Enseignements tirés et bonnes pratiques : présenter les enseignements tirés pouvant être appliqués à une autre intervention/ un autre bureau pays afin d’en améliorer la performance, les résultats ou encore l'impact; identifier les bonnes pratiques: les pratiques à succès, découlant de ces enseignements, qui valent la peine d'être reproduites; développer une bonne pratique en particulier qui devra être détaillée en se basant sur le modèle fourni en Annexe 3 ;

· Recommandations : Les recommandations doivent être le plus réalistes, opérationnelles et pragmatiques que possible. Elles doivent prendre en compte les circonstances et le contexte actuel au sein duquel s’insère l’évaluation ainsi que les ressources disponibles à la mise en œuvre au niveau local. Elles doivent découler des conclusions, des enseignements tirés et des bonnes pratiques. Le rapport doit spécifier qui doit prendre des mesures et à quel moment. Les recommandations doivent être présentées par ordre de priorité;**

· Annexes : Ces dernières doivent être listées et numérotées et doivent inclure les éléments suivants: un tableau récapitulant les recommandations émises, le tableau des critères d'évaluation, la liste des documents de l'étude documentaire, la liste des personnes interrogées, les outils de collecte des données, les TdRs de l'évaluation.

Le rapport d’évaluation ne doit pas dépasser 50 pages avec les annexes. Le rapport provisoire doit être envoyé dans les 10 jours après avoir quitté le terrain. Le rapport final doit être envoyé avant la date de fin du contrat de l’évaluation. Les annexes au rapport sont acceptées dans la langue de travail du pays de l’intervention/ du bureau pays faisant l'objet de l'évaluation. Le rapport ainsi que les annexes devront respecter l’identité visuelle d’Action Contre La Faim.

Par ailleurs, un document de synthèse est aussi demandé à l’équipe d’évaluateurs pour synthétiser les principaux résultats et recommandations issus de l’évaluation afin de promouvoir le partage et l’apprentissage.

3.6. Débriefing avec le/la responsable de l’évaluation

L’équipe d’évaluateur devra présenter un compte rendu à l’équipe d’évaluation d’Action Contre la Faim et d’Humanité & Inclusion à la suite duquel seront traités les éventuels problèmes concernant la qualité du rapport de l’évaluation.**

3.7. Restitution des résultats

L’équipe d’évaluateur devra organiser 3 sessions de restitution des principaux résultats et des recommandations de l’évaluation, l’une avec les 2 équipes de la base de Tshikapa et de Kananga et l’autre avec le siège et la coordination pays d’Action Contre La Faim et d’Humanité & Inclusion.

3.8. Considérations éthiques

La prise en compte de ces mesures dans l’offre technique est impérative :

· Garantir la sécurité des participants, des partenaires et des équipes : l’offre technique doit expliciter les mesures de mitigation des risques ;

· Assurer une approche centrée sur la personne / la communauté : l’offre technique doit proposer des méthodes adaptées aux besoins du public visé ;

· Obtenir le consentement libre et éclairé des participants : l’offre technique doit expliciter comment l’évaluateur recueillera le consentement et/ou l’assentiment libre et éclairé de ses interlocuteurs ;

· Assurer la sécurité des données personnelles et sensibles tout au long de l’activité : l’offre technique devra proposer des mesures pour la protection des données personnelles.

Ces mesures pourront être adaptées à l’issue du rapport de démarrage.

4. PRODUITS CLES DE L’EVALUATION

La liste ci-dessous regroupe les documents qui devront être remis par l’équipe d’évaluateur :

Rapport de démarrage : incluant la matrice d'évaluation, plan de travail et calendrier, délais et plans détaillés ainsi que les outils de collecte de données.

Rapport d'évaluation provisoire incluant les principaux résultats de l’évaluation.**

Atelier de restitution des résultats : présentation des principaux résultats et recommandations.

Rapport d'évaluation final : le rapport finale est limité à 50 pages maximum, plus les annexes.

Tous les documents devront être soumis en français et sous format Word. L’équipe d’évaluateur devra suivre le format et la structure spécifiés dans les sections 4.4 et 4.5 ci-dessus. **

5. MANAGEMENT/RELATION

Le point focal de le.la consultant.e sera le Responsable de Département MEAL (ACF) et le MEAL Manager (HI). Le.la consultant.e travaillera de manière rapprochée avec la Coordinatrice Terrain de ACF au Kasaï et le Responsable des Opérations de HI au Kasaï-Central pour les aspects pratiques et leur reportera directement lorsqu’au Kasaï et Kasaï-Central, en matière de gestion de temps, déplacements. Le.la consultant.e travaillera de manière rapprochée avec le Responsable de Département MEAL (ACF) et le MEAL Manager (HI) pour les aspects méthodologiques.

6. QUALIFICATIONS ET EXPERIENCES

· Diplôme de haut niveau, de préférence avec un diplôme de troisième cycle en sciences sociales, agronomie, économie rurale, gestion de projet, développement international ou domaine connexe ;

· Minimum 5 ans d'expérience de travail en terme d’évaluation de projets humanitaires de préférence dans le domaine de la sécurité alimentaire avec utilisation des modalités cash et nature ;

· Expertise en protection et inclusion des groupes vulnérables ;

· Expérience significative dans la coordination, la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de programmes ;

· Bonne connaissance et expérience établie dans les projets d’urgence;

· Bonne maitrise / connaissance dans la collecte, le traitement et l’analyse des indicateurs de sécurité alimentaire (score de consommation alimenta, échelle de faim des ménages, score de diversité alimentaire, indice réduit de la stratégie d’adaptation des ménages, etc.)

· Une expérience importante dans le développement et l'utilisation d'outils et de méthodologies d’évaluation et de présenter les résultats de manière claires ;

· Solides compétences en matière d'analyse et de recherche, y compris la capacité de traiter de grandes quantités d'informations, d'en extraire une analyse critique et de les diffuser de manière appropriée ;

· Excellentes compétences en matière de communication, tant écrite qu'orale ;

· Expérience et capacité à travailler dans des conditions difficiles et des environnements peu sûrs ;

· Capable de travailler de manière indépendante ;

· Maturité, sensibilité culturelle, tact, diplomatie, compétences interpersonnelles et capacité à bien travailler sous pression dans un environnement exigeant et des délais serrés ;

· Compétences informatiques (la connaissance de Microsoft Office et d'Outlook est un prérequis) ;

· Maîtrise parfaite du français écrit et parlé ;

· Une expérience préalable en RDC, ainsi que des compétences linguistiques dans la langue locale sont une valeur ajoutée.

8. ARRANGEMENTS LOGISTIQUES

· Le consultant sera chargé d'apporter son propre ordinateur et accessoires nécessaires pour l'ordinateur;

· Les consultants ne sont pas rémunérés durant les jours non ouvrés sauf réalisation d’une tâche spécifique après accord des deux parties (comme voyage au niveau national par exemple). Les consultants n'ont pas droit au paiement des heures supplémentaires. Toute rémunération doit être conforme à l'accord contractuel.

· Les frais de vol internationaux et de visa sont inclus dans les honoraires du consultant, tout comme ses frais de bouche. Aucun perdiem ne sera remis en sus des honoraires par Action Contre La Faim et Humanité & Inclusion. Une facilitation peut être apportée pour les procédure d’entrée sur le territoire par Action Contre La Faim.

· Action Contre La Faim et Humanité & Inclusion ont la charge des coûts de transport intra RDC. Le.la consultant.e sera logé.e au sein des guest houses d’ACF et d’HI et/ou à l’hôtel suivant la préférence du consultant. Une enveloppe de sécurité ainsi qu’un téléphone portable seront remis à l’arrivée, qui devront être retournés avant le départ de la mission. Action Contre La Faim et Humanité & Inclusion seront garants de la sécurité du ou de la consultant.e, celui-ci/celle-ci devant s’engager à respecter l’intégralité des règles lui étant communiquées. Un briefing sécuritaire sera assuré par chaque organisation avant le départ sur le terrain ;

· Aucun contrat ne peut débuter sans la signature du contrat par Action contre la Faim et le.la consultant.e;

· Les paiements sont effectués en fonction des produits livrables approuvés.

· Le candidat sélectionné sera régi par et soumis aux conditions générales d'Action contre la Faim pour les contrats individuels.

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