En Algérie, la lutte contre la corruption est une question prioritaire des pouvoirs publics, de nombreuses réformes institutionnelles et juridiques ont été engagées dans le but de renforcer les fondements de l’Etat de droit et à asseoir les principes de la bonne gouvernance à travers la consécration des valeurs d’intégrité, de responsabilité et de transparence dans la vie publique.

L’Algérie a réalisé des acquis dans le domaine de lutte contre la corruption, et fait partie des premiers pays à avoir ratifié la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, et ce depuis 2004, en effet la convention a été ratifiée le 25 Août 2004, puis traduite concrètement dans la Loi n°06-01 du 20 février 2006, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.

A ce titre, l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la corruption a été mis en place, la révision constitutionnelle de 2016, le constituant a érigé l’Organe au niveau institutionnel plus élevé que la loi. Les articles pertinents de son indépendance, de son autonomie, de ses missions et de son placement auprès du Président de la République tendent à renforcer sa place et son rôle au niveau des institutions de l’Etat.

Ainsi la principale mission de l’Organe est définie dans l’article 203 de la Constitution qui stipule que l’Organe est chargé « de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes de l'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des biens et des deniers publics ».

C’est dans cette optique que l’Organe est chargé de traduire ces valeurs et principes dans le cadre d’une politique globale de prévention de la corruption, mission à laquelle, il s’attelle actuellement en élaborant un avant-projet de la politique globale de prévention de la corruption.

La lutte contre la corruption représente un impératif dans la voie de la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 16 « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous » dans la mesure où l’amélioration de la gestion des ressources nationales contribuera à accélérer leur réalisation. A contrario, chaque ponction sur l’effort consacré au développement nous éloigne davantage d’une telle perspective. Lutter contre la corruption est donc, une condition préalable à l’instauration d’une bonne gouvernance et au renforcement de la confiance des citoyens dans l’action des gouvernants. Elle implique nécessairement la promotion des principes d’équité, de participation, de transparence, d’intégrité et de redevabilité. Ces paramètres constituent en effet les fondements de la Gouvernance Démocratique, dans la mesure où ils permettent à l’État, au secteur privé et à la société civile de conjuguer leurs efforts pour définir et mettre en œuvre des objectifs et stratégies clairs de prévention et de lutte contre la corruption.

Dans ce contexte, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), par son expertise technique et expérience avérée en la matière est sollicité pour apporter un appui technique à l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la corruption dans l’élaboration de la politique globale de prévention de la corruption, dans une approche globale qui s’inscrit dans les dynamiques de changements dans le domaine de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption,  à travers le présent plan d’initiation de projet qui mis en œuvre sur une période de 08 mois, et portera sur la mise à disposition de l’expertise nécessaire pour accompagner le processus de la formulation de la politique globale de prévention de la corruption dans ses deux principales phases : la phase préparatoire de la rédaction de la politique globale et la phase de sa formulation

Afin de garantir des conditions de mise en œuvre optimales du projet, il a été convenu d’un commun accord de procéder au recrutement d’un(e) chargé(e) de communication, afin d’appuyer l’Unité de Gestion du Projet et le partenaire national . Sous la supervision de l’Analyste au Programme du PNUD, le/la e) chargé(e) de communication s’acquittera des tâches et responsabilités suivantes :

 

1-    Appui dans l’élaboration de la stratégie institutionnelle du partenaire national :

  • Développer la stratégie de communication de l’ONPLC et mettre en place une cellule de communication pour la mise en œuvre de la stratégie :
  • Evaluer et identifier les besoins en communication interne et externe de l’ONPLC, et déterminer les outils, moyens et ressources nécessaires pour l’élaboration d’une stratégie de communication institutionnelle efficace et performante;
  • Consulter tous les acteurs impliqués, notamment la société civile, dans le projet pour dégager une stratégie de communication institutionnelle adaptée aux besoins de l’ONPLC, et axée sur la promotion de son message fondamental qui est « la  consécration de l’état de droit et la promotion des principes d’éthique de transparence et d’intégrité  »;
  • Faire le plaidoyer pour véhiculer et promouvoir les valeurs fondamentales à la prévention et lutte contre la corruption;
  • Appuyer l’ONPLC dans la compréhension de son environnement médiatique pour une communication institutionnelle efficace;
  • Identifier les publics cibles, définir le contenu des messages et proposer des actions/activités et des supports de communication écrits visuels et audiovisuels à mettre en œuvre et en déterminer des indicateurs ;
  • Définir un dispositif organisationnel et opérationnel efficace pour la mise en œuvre du plan de communication proposé, notamment la proposition d’une structure interne pour la cellule de communication propre à l’ONPLC : Rédiger les termes de références de la cellule, identifiant les profils, les objectifs à moyen et long terme, et les résultats attendus;
  • Proposer et développer des sessions de renforcement de capacités, au bénéfice de l’ONPLC et des partenaires du projet, dans le domaine de la communication institutionnelle (communication avec les médias, communication de crise, gestion des réseaux sociaux…etc.);
  • Renforcement des outils de communication à travers l'appui à la mise en place d’un nouveau site web dynamique, animé et interactif

 

2-    Appui dans la communication et la visibilité du projet :

  • Mettre à jour les pages web et sections, ainsi que des pages de médias sociaux afin de refléter les priorités, les initiatives, les produits de connaissances, les initiatives phares et les dernières informations sur activités clés du projet, et fournir, a l’Unité de projets, aux différents partenaires, et au grand public continue accès à des informations à jour;
  • Développer des concepts de divers outils et produits innovants de communication tels que les évènements publics, les publications, les animations de réseaux sociaux, et autres matériels promotionnels et d'information ;
  • Conceptualiser, élaborer, mettre à jour, améliorer et maintenir le matériel de communication, en assurant un bien structuré, facile à lire et de haute qualité écrit et contenu visuel ;
  • Rédiger les communiqués de presse et des nouvelles sur les réalisations les plus importantes des projets à être placés dans les médias nationaux;
  • Identifier et cultiver des contacts clés dans la presse écrite et les médias audiovisuels;
  • Identifier les fournisseurs appropriés pour la fourniture de biens et de services pour les activités dans le cadre du plan de communication ;
  • Rédiger des termes de référence pour les actions de communication du projet : évènements, publications, etc.) ;
  • Diriger, coordonner le travail de, et d'évaluer les consultants du projet de travail en vertu de la stratégie de communication et de visibilité ;
  • Valoriser les échanges d’expériences prévus dans le cadre du projet et documenter les bonnes pratiques et leçons apprises;
  • Produire des rapports pertinents selon les règles et procédures du PNUD, notamment des rapports périodiques sur les activités, les dépenses et l’impact de la stratégie de communication et de visibilité ;
  • Contribuer à la conception et présentation des rapports d’activité du projet;
  • Assurer dans le cadre des règles et procédures du PNUD ; la visibilité du PNUD, du bailleur de fond et du partenaire national durant toute la durée du projet.

Le/la chargé (e) pourrait être amené (e) à accomplir, à la demande du responsable de l’analyste de au programme, d’autres actions/tâches selon les besoins du projet.

Compétences de base :

  • Faire preuve d’un engagement à la mission de développement du pays bénéficiaire et à la vision et aux valeurs des Nations Unies;
  • Montre une culture en faveur de l’égalité et de l’équité en matière du sexe, de la religion, race, nationalité et l’âge;
  • Approches permanentes de travail avec énergie et une attitude positive et constructive;
  • Reste calme et garde son contrôle dans les situations de pression;
  • Fait preuve d’une ouverture au changement et une capacité à gérer des situations complexes.

Compétences liées à la fonction :

  • Capacité à mettre en œuvre la vision stratégique et les objectifs de programme comme stipulé dans le document de projet ;
  • Capacité d'aider de manière proactive sur les questions liées à la bonne gouvernance, l’état de droit et la lutte contre la corruption, et aux capacités des partenaires institutionnels et de la société civile ;
  • Capacité à conceptualiser et présenter de manière claire et attractive pour un large public des messages clés de communication basées sur une réalité complexe ;
  • Capacité d’innovation et d’adaptation des message a un public large;
  • Capacité à travailler sous pression et dans des situations stressantes ;
  • Excellentes compétences de communication et de rédaction ;
  • Aptitude à communiquer avec tact et efficacité, à la fois oralement et par écrit ;
  • Compétences techniques et intellectuelles stratégiques dans des domaines de fond ;
  • Capacité à collaborer avec divers partenaires et intervenants à différents niveaux, d'établir et de maintenir des contacts avec des responsables de haut niveau du gouvernement national et des autorités locales ;
  • Compétences interpersonnelles et d’auto-motivation avérées, et volonté d’apprentissage constant ;
  • Compétences constamment mises à jour, tout au long du contrat, avec les nouveaux concepts et outils de gestion des connaissances et de communication.

 Educations :

  • Être titulaire d’un Master (ou diplôme universitaire avec nombre d’année d’expériences additionnels) en communication, journalisme ou tout autre domaine équivalent.

 

Expérience :

  • Au moins 03 ans d'expérience professionnelle pour un Master et un minimum de 05 ans d’expérience pour diplôme universitaire dont au moins 02 ans avec des responsabilités formelles dans le travail de communication institutionnelle et/ou avec les médias ;
  • Expérience dans le développement et la mise en œuvre de stratégies et plans de communication ;
  • Connaissance approfondie des institutions gouvernementales et des agences de relations publiques, les agences de presse en Algérie et à l'étranger ;
  • Expérience dans la gestion et mise à jour de contenu de site Internet et d’application mobile ;
  • Expérience prouvée dans l'organisation et la coordination des initiatives majeures, des événements ou des activités inter-organisationnels difficiles;
  • Expérience dans l'utilisation des outils informatiques, y compris la gestion des réseaux sociaux et les outils MS Office ;
  • Expérience dans les projets de développement serait un atout;
  • Connaissances dans les thématiques de la gouvernance, l’état de droit et la lutte contre la corruption, ainsi que du contexte institutionnel, serait un atout.

Langue :

  • Capacité avérée de rédaction en arabe et en français. L’anglais sera un atout.

 

Contract Duration: 6 mois

This vacancy is archived.

Recommended for you